25 octobre 2019
Granville et victor Hugo
étape à Granville
- « J'ai fait une promenade en mer à Granville.
- Il faut que je te la conte.
- Arrivé au bout de la jetée, je saute dans un canot,
- et me voilà voguant.
- Je passe la jetée, nous sommes en pleine mer,
- et c'est alors,au balancement des grosses vagues,
- que je songe à examiner mon équipage.
- Deux gamins de douze ans, deux avirons retenus
- par des ficelles,aucun mât, une coquille de noisette,
- c'était là mon embarcation.
- Le temps était beau,le ciel bleu gris, le soleil chaud
- de plomb, mais la marée descendait et nous entraînait
- à la haute mer.
- Mes petits drôles étaient hardis et me parlaient déjà
- d'aborder le lendemain matin à Jersey ou
- il fera le début de son exil plus tard ,avant Guernesey.
- Quatre chiens de mer, à demi salés, qui mer servaient
- de tabouret de pied,formaient toute la provision.
- Te figures-tu la chose ?
- Pratiquer l'océan, la nuit, pendant dix-huit lieues
- , avec deux enfants,deux allumettes et deux ficelles.
- Un souffle de vent nous a rejetés dans le port. »
- « Pendant que je déjeunais, un grand bruit,
- un flot de peuple emplit tout à coup la rue,
- une rue longue et étroite qui monte à l'église,
- bordée de boutiques basses où il y a des grisettes
- parisiennes. Je regarde, et je vois passer, au milieu
- des huées et des index braqués de la foule,
- deux espèces de spectres, couverts, pieds et visages,
- d'une façon de mante en serge noire, qui marchaient
- à grands pas au grand soleil.
- Ces spectres étaient conduits par un gendarme.
- C'étaient un mère et sa fille qui, disait-on, avaient assassiné
- l'une son mari, l'autre son père. L'assassinat
- s'était fait à coups de balai,pendant que l'homme était soûl.
- On les menait en prison.
- Cette rue pleine de femmes qui riaient, ce soleil éclatant,
- ce gendarme,ces deux fantômes d'un noir sale marchant
- à grands pas, cette rumeur courant sur eux, je t'assure
- que tout cet ensemble avait une figure sinistre. »
Son passage à Granville lui inspire un poème,
qui paraît en 1856 dans Les Contemplations
(I, 14), À Granville, en 1836.
Il loge au Le Grand hôtel du nord et des trois couronnes
Bureau centralisateur du canton et siège de la communauté de communes
de Granville, terre et mer, c'est une station balnéaire et climatique de la baie
du mont Saint-Michel à l'extrémité de la Côte des Havres, un ancien port
morutier et le premier port coquillier de France.
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