L'odeur de mon pays était dans une pomme.
Je l'ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L'herbe haute sentait le soleil et la mer,
L'ombre des peupliers y allongeait des raies,
Et j'entendais le bruit des oiseaux ,plein les haies,
Se mèler au retour des vagues de midi.
Je venais de hocher le pommier arrondi,
Et je m'inquiétais d'avoir laissée ouverte,
derrière moi,la porte au toit de chaume mou...
Combien de fois,aussi,l'automne rousse et verte
me vit-elle,au milieu du soleil et debout,
Manger,les yeux fermés,la pomme rebondie
de tes prés,copieuse et forte Normandie!
Ah!je ne guérirai jamais de mon pays!
N'est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraicheur,la paix et toute l'innocence!
Et qui donc a jamais guéri de son enfance?
22 avril 2019
l'odeur de mon pays -lucie Delarue Mardrus
Ferveur Lucie Delarue-Mardrus-
L'odeur de mon pays
souvenir d'un poème appris à la Communale
est infirmière à Honfleur à l'hôpital 13.
Elle divorce vers 1915. C'est à cette époque
qu'elle emménage au 17 bis quai Voltaire à ( arrdt de Paris),
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